L’origine des Alebrijes

Le principe des Alebrijes fut inventé en 1936 par Pedro Linares Lopez à Mexico. Ce serait dans les hallucinations qu’eut ce fabriquant de Piñata durant une grave maladie, qu’il aurait vu ces animaux fantastiques.

Après sa guérison, il commença à les représenter en papier mâché sur une base de fil de fer, puis peint. Il attira rapidement les galeries d’art qui commencèrent à diffuser son œuvre, peu a peu au-delà des frontières mexicaines.

Oaxaca avait déjà une tradition de figures taillées dans le bois, comme des animaux ou des masques. Mais la diffusion de l’art de Pedro Linares a donné un souffle nouveau aux artisans de Oaxaca.

L’idée provient de Manuel Jiménez, du village d’Arrazola, qui adapta les Alebrijes de l’artiste à la sculpture du Copal. Puis le succès poussa d’autres villages à se dédier au même artisanat, comme San Martin Tilcajete.

La concurrence entre artisans pour vivre de l’art des Alebrijes a créé une grande variété de pièces.

On trouve aussi différentes qualités, qui accompagnent bien sur les prix. Vous verrez des ateliers avec des Alebrijes de peu de qualité, réalisés à la chaîne, pour une grande distribution à un tarif minimum.

A l’opposé, d’autres proposent des pièces uniques, des œuvres d’art parfois hors de prix. Bien sûr, il y a un juste milieu, mais pour cela, il faut flâner un peu pour se faire l'œil.

L’élaboration des Alebrijes

Les Alebrijes sont le plus souvent réalisés avec le bois de l’arbre qu’on appel generiquement "arbre du copal", qui sert notamment à l’extraction de la résine du même nom. Il s’agit plus particulièrement de l’arbre connu comme Bursera glabrifolia. Il était connu comme copalquáhuitl durant l’époque préhispanique ou "arbre de copal".

La forte demande a malheureusement très fortement diminué la population de copals dans la région, et le peu qui a été replanté, est souvent de petite taille. On arrive à une situation d’import de la matière première.

La sculpture des pièces est réalisée dans un morceau de bois juste coupé, pas séché. Cela peut prendre de quelques heures à plusieurs mois, selon la taille de la pièce et sa complexité.

La pièce de bois est tout d’abord dégrossie à la machette, puis affinée au ciseau à bois et couteau.

En général, le corps de l’animal est réalisé d’une seule pièce. S’il est formé de plusieurs morceaux collés, il est de moindre valeur.

Les détails, comme des ailes ou des piques, sont réalisées dans de petits morceaux et sont ajoutés à la pièce. L’avantage est de pouvoir retirer ces morceaux plus fragiles pour le transport.

La pièce de bois sèche ensuite pendant plusieurs mois, parfois plus d’un an, en fonction de sa taille et sa grosseur. Pendant ce processus, on trempe la pièce dans de l’essence pour éliminer les éventuels insectes pouvant se trouver dans le bois.

Le risque est que le bois se fissure pendant le séchage. Il peut ainsi perdre de la valeur. Ces fissures sont généralement bouchées avec du mastique à bois et masquées par la peinture.

Désormais, la peinture utilisée pour la décoration est essentiellement de l’acrylique, qui résiste mieux au temps et au lavage des pièces. Il ne reste que quelques artisans utilisant des teintes naturelles, beaucoup plus pales.

Alebrijes en France

Pour ceux qui n’ont pas la chance de voyager au Mexique pour acquérir ces œuvres d’art magnifiques, ou pour ceux qui regrettent de ne pas avoir acheté leur Alebrijes lors de leur passage à Oaxaca, vous trouverez un site de vente français à l’adresse suivante :

http://www.alebrijes.fr/

Vos informations personnelles (RGPD)