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Le site archéologique Zapotèque de Dainzú est un représentant de la période Préclassique de la chronologie de l'histoire de Oaxaca, Mexique.
Dainzú est localisé dans la Vallée de Tlacolula, un peu avant Teotitlán Del Valle, à environ 19 kilomètres de Oaxaca de Juarez (Plan).
Pour vous rendre à Dainzú, vous devez prendre un bus indiquant Mitla ou Tlacolula au Terminal de seconde classe d’Abastos ou sur la route que prend ce bus à travers la ville, vers la vallée de Tlacolula
Demandez à ce que le bus s’arrête au croisement du village de Macuilxochitl-Dainzú car beaucoup ignorent l’emplacement du site. Vous aurez environ un kilomètre à marcher pour arriver au site.
Prévoyez donc le chapeau, l’eau et peut-être le casse-croûte car il n’y a rien dans les environs.
La première fouille du site date de 1965, sous la direction d'Ignacio Bernal. On ne peut pas dire qu’elle fut remarquable, loin de là. Il a laissé peu de notes de son travail et les structures ont été laissées de telle manière qu’il est impossible aujourd’hui de comprendre le site.
Dainzú a connu de nombreuses phases de constructions, recouvrant les structures plus anciennes. Aujourd’hui, nous avons toutes sortes d’édifices exposés sans pouvoir les mettre en relation les uns avec les autres et dont il sera difficile de vous donner une vision claire.
Le site reste important pour la compréhension de l’histoire des Zapotèques de Oaxaca, en dépit de l’information perdue.
Les premières traces de présence humaine à Dainzú datent de la phase Rosario (700-600 avant J.C). Mais la période de plus forte occupation du site date de 200 avant J.C à 350.
C’est probablement la présence d’un mont sacré associé à la rivière voisine, le Rio Salado, qui a favorisé l’établissement de ce groupe.
Cette partie de la vallée située entre Dainzú, Macuilxochitl et Tlacochahuaya est très fertile et a pu donc permettre l’établissement de ces premières communautés.
Le site est donc principalement connu pour la période Préclassique et doit être perçu tout d’abord comme un des nombreux villages qui fleurissent au début de la période.
Lorsqu’est fondée la future capitale des Zapotèques, Monte Albán, Dainzú est déjà une petite ville. Les différentes villes de l’époque vont donc entrer en concurrence pour le pouvoir. Une trace de cette rivalité réside dans les fameuses gravures de joueurs de balle du site archéologique de Dainzú localisées au pied de l’édifice A et qui sont datées approximativement de la période Niza (0-200 après J.C.).
Passé sous la domination de Monte Albán, Dainzú va progressivement être abandonné autour de 350 après J.C)
Il s’agit des dernières traces de présence dans le centre religieux et administratif de Dainzú, mais pas dans le secteur.
Sur toute la longueur de Rio Salado, on retrouve des résidences de la période Classique, dont quelques-unes ont été fouillées et sont visibles sur le bord de la route.
Il est probable que la population se soit divisée en deux groupes, un installé sur le Cerro Leon, à coté de Tlacochahuaya, et l’autre à Macuilxochitl.
Comme bien souvent, ce qui se visite à Dainzú, c’est le centre cérémoniel et administratif. Cette partie de la ville est localisée au pied d’une petite montagne qui devait former le mont sacré de la communauté, et qui fut utilisé pour jouer sur les différentes hauteurs et niveaux du site.
Cet édifice constitue la partie la plus haute, adossé au flanc ouest de la colline.
Il s’agit d’une immense plateforme, probablement à usage religieux, et qui formait l’accès vers le sommet de la montagne sacrée par son grand escalier central.
Il est constitué de 4 corps adossés dont le premier niveau montre les célèbres sculptures des joueurs de balle de Dainzú.
Les bas reliefs sont localisés sur le coté droit du bâtiment A, sous une énorme toiture de tôle que vous ne risquez pas de manquer.
On compte environ 35 gravures de personnages dont la majorité sont des joueurs de balle et peut-être 4 sont des dieux, des dirigeants ou des prêtres Ces sculptures de Dainzú ne sont probablement pas à leur place ni dans leur ordre d’origine.
Ces gravures sont fondamentales dans notre compréhension du Préclassique de Oaxaca, mais sont en très mauvais état. Malgré les fonds donnés pour leur maintient, rien n’a été réellement fait pour éviter leur détérioration.
Chacun de ces joueurs de balle est unique et on imagine qu’ils représentent un des moyens des l’époque pour régler les conflits entre villages indépendants. Leurs casques de formes différentes pourraient être le symbole de leur cité Zapotèque d’origine (un est surtout reconnaissable avec sa forme de tête de jaguar, symbole important du pouvoir Zapotèque).
De par la présence de représentation de tête humaine sculptée sur le chemin conduisant du bâtiment A au sommet de la montagne, certains archéologues proposent un rituel conduisant du jeu de balle, en passant par ce bâtiment, puis vers le sommet où étaient sacrifiés les perdants.
Ce groupe est situé à l’ouest du bâtiment A, un peu plus bas sur le niveau de la montagne, et formait probablement l’accès vers l’ensemble précédent.
C’est un ensemble complexe de murs de résidences, escaliers, temples, … de différentes époques et à la lecture très complexe.
On peut en particulier y apprécier et reconnaître la tombe 7 et le temple jaune.
La tombe 7 est l’une des 4 tombes trouvées dans le bâtiment B.
Il s’agit d’une tombe Zapotèque liée qui occupait, comme le veut la tradition, le patio d’une résidence. Elle est surtout remarquable par la présence d’un jaguar gravé sur son linteau monolithe et les jambes de la façade de la tombe.
Elle était déjà pillée à sa découverte mais on la date entre 200 et 600 après J.C., grossièrement de la phase Pitao de la période Classique.
Il s’agit d’une structure religieuse qui donne une bonne idée de ce que devait être un temple de l’époque. Il donne sur un petit patio et sa façade est décorée de deux colonnes monolithes de chaque coté de la porte.
Sa couleur jaune est souvent mentionnée pour la relier à son usage ou sa symbolique.
Cependant, les gardiens du site considèrent qu’il ne fut jamais jaune, et sûrement pas aussi jaune que vous le verrez aujourd’hui.
Il raconte que l’archéologue a fait couvrir les murs de chaux pour les protéger et que celui-ci a jauni avec le temps. La couleur actuelle résulterait donc d’une erreur.
Seule la moitié de ce jeu de balle en forme de I a été fouillée et restaurée.
Lors de mon dernier passage (fin 2011) j’ai vu qu’une petite fouille et restauration étaient en cours sur l’autre portion.
Il est orienté Est-Ouest. Il est généralement daté de la même époque que les gravures, au début de la phase Niza.
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