Comment se rendre à Jalieza

Pour vous y rendre, il faut prendre le bus pour Ocotlan dans le centre de Oaxaca.

A l’intersection des rues Miguel Cabrera et Zaragoza, vous trouverez le parking d’où part le bus (Plan). Le plus simple est de signaler votre arrêt au chauffeur.

Le bus vous laissera à l’embranchement menant au village et vous devrez marcher relativement peu pour arriver au centre de Jalieza.

Le village se trouve donc sur la même route que San Bartolo Coyotepec et Tilcajete que vous pouvez ajouter à votre sortie du jour. Si vous pouvez mettre votre sortie un vendredi, on peut ajouter aussi le marché local d’Ocotlan.

Jalieza reste un passage rapide, il s’agit principalement de faire le tour de son marché et repartir. Hormis les deux pierres sculptées présentées au public, le musée n’est toujours pas ouvert et il n’y a que peu à voir du site archéologique.

Le village reste cependant intéressant à découvrir pour son ambiance, et le fait que ce ne soit pas un des plus fréquenté du circuit touristique habituel.

Le site archéologique

Jalieza est connu pour son site archéologique important pour l’histoire Zapotèque de Oaxaca.

Malgré de nombreuses fouilles, le site n’a pas été organisé pour recevoir du public. Il y a donc relativement peu à voir puisque la plupart reste enfouie.

Mais c’est toujours une balade intéressante dans la campagne où vous pourrez voir les nombreux monticules formant le site archéologique. Vous pouvez toujours demander aux habitants du village la direction à prendre et marcher un peu en campagne.

Jalieza est surtout connu pour la période Classique. A cette époque, le site était très important et comparable à Monte Albán, la capitale de l’empire Zapotèque.

Elle est un exemple de ville secondaire, ou de relais du pouvoir Zapotèque tout comme Lambityeco, dans l’organisation du grand empire de la période. D’ailleurs, la ville est abandonnée en même temps que Monte Albán, montrant la chute générale de l’organisation politique de l’époque.

Mais plus ou moins rapidement, les habitants ont refondé une autre ville durant la période Postclassique. Il s’agissait alors d’une des cites-états indépendantes comme celle de Yagul, Mitla, Zaachila...

Aujourd’hui, ce que vous pourrez surtout apprécier, ce sont les quelques pierres gravées retrouvées sur le territoire du municipe Jalieza et qui ont été ramenées sur la place du village. Vous trouverez ces stèles Zapotèques entre le marché artisanal et le palais municipal de Jalieza.

Depuis déjà quelques années, le village de Jalieza est en voie de se doter d’un musée communautaire. Celui-ci est situé dans les dépendances de l’église. Tout est prêt, le local et le matériel, mais il manque un petit truc que j'ignore pour l’ouverture.

Pour avoir travaillé le matériel céramique de cette communauté, je peux dire qu’il y aura de très belles pièces qui démontrent le lien important avec le style de Monte Albán pendant la période Classique, mais aussi le style particulier des Zapotèques de Jalieza qui a pu se développer dans quelques unes des pièces.

La production textile de Jalieza

La principale activité de Santo Tomas Jalieza est aujourd’hui la production textile.

La population a su mettre à profit son savoir-faire ancestral et relancer la vie du village, en tachant de mêler tradition et modernité au style de sa production. Un avantage incontesté de Jalieza par rapport aux autres villages est la proximité de la route conduisant à la cote pacifique de Oaxaca.

L’activité textile de Jalieza est essentiellement basée sur le métier à tisser ceinture, le même qu’utilisaient les ancêtres Zapotèques de la population locale. Ce petit métier à tisser portable implique des tailles d’objets réduits, mais la qualité et la finesse des dessins en font des pièces uniques et très belles.

A ma connaissance, il n’y a pas de métier à tisser plus grand dans le village. Ce que vous verrez de nappes, dessus de lit et autres objets de grande taille provient certainement d’un autre village de Oaxaca.

En plus du savoir-faire ancien de cette population, il y a bien entendu une raison économique à ce choix de production textile. Il est évident que ce métier à tisser ceinture est beaucoup plus accessible financièrement, qu’un métier à tisser formel, à pédale.

L’autre avantage est la liberté conférée par le métier à tisser ceinture. Les femmes du village de Jalieza peuvent produire ou elles veulent, et surtout sur leur lieu de vente, qui est un marché ouvert. Elles peuvent continuer à travailler tout en attendant le client, et l’on profite en même temps du spectacle de leur dextérité avec le métier à tisser ceinture.

En raison du type de métier à tisser d’une largeur limité, la production de textile en coton est essentiellement composée des sacs, des chemins de table, des dessous de verre, des porte-monnaies, des ceintures de cuir ornées de tissus, bracelets... tous finement brodés.

On peut trouver aussi des vêtements typiques de Oaxaca s’ils sont faits en deux pans, un pour le devant et un pour le derrière. Les vendeurs se concentrent essentiellement autour de la place du village et sous le marché artisanal. Celui-ci est le principal intérêt d’un arrêt à Jalieza.

Les femmes de tous les âges y sont regroupées pour produire et vendre le textile. Le tour en est rapide mais il est intéressant de voir comment travail ses femmes et parfois craquer sur un de leur produit que vous paierez sans aucun doute moins cher qu’en ville.

Infos pratiques sur Jalieza

Généralement, je calcule mes visites pour manger à Jalieza, après avoir passez la matinée au marché d'Ocotlan (le vendredi uniquement). Il n’y a pas grand-chose dans le village même de Jalieza, les restaurants se retrouve plus le long de la route.

Je recommande le restaurant "Los Huamuches" qui se trouve sur votre droite à environ 300 mètres de la bifurcation de Jalieza, en repartant vers Oaxaca.

Dans le secteur, j’ai en réalité deux points de chute diamétralement opposé : los Huamuches et Azucena.

Ce dernier ce trouve au niveau de la bifurcation de la route vers Tilcajete, et vous trouverez les renseignements sur cette page.

Los Huamuches est un restaurant des plus simples construit en bois et en tôle, avec, bien entendu, rien dans les normes hygiéniques européennes. Mais j’adore y manger pour sa cuisine typiquement mexicaine et son menu "ouvrier" (comida rapida) très peu cher.

Jusque la, il n’y a eu personne parmi les personnes que j’y ai emmené qui est tombé malade. Mais si vous avez des doutes, faites quelques kilomètres de plus pour arriver au "luxueux" restaurant Azucena.

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