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La période de l’histoire de Oaxaca au Mexique, s’étend de 300 à 800.
Cette page de l’histoire Zapotèque est divisée en deux grandes phases, Pitao et Xoo. Elle se caractérise par l’apogée de la civilisation Zapotèque autour de la capitale Monte Albán.
La phase Pitao des vallées centrales de Oaxaca (300-500) voit principalement le développement de l’empire Zapotèque et de sa capitale, Monte Albán.
Même si cette phase est bien identifiée dans la séquence céramique, nous retrouvons étrangement peu de matériel de cette période dans les autres sites des Vallées Centrales de Oaxaca.
La phase Xoo (500-800) montre le plus grand développement de la civilisation Zapotèque et la majeure époque de construction monumentale dans la capitale Monte Albán.
Mais étrangement, c’est aussi à la fin de cette période que disparaît l’empire Zapotèque et que leur capitale est abandonnée.
Autour de 600 environ, l’empire Zapotèque montre les premières difficultés, mais il ne s’agit pas d’un cas isolé puisque de nombreuses civilisations du Mexique sont aussi en crise et disparaîtront à peu près en même temps.
Expliquer ce phénomène est encore aujourd’hui compliqué et dépend peut-être plus des météorologues et botanistes que des archéologues. Nous évoqueront ici seulement une théorie qui semble pouvoir expliquer les observations que nous avons faites.
Vous trouverez encore dans la littérature ou lors d’une visite guidée, l’évocation d’une conquête par les Mixtèques qui aurait d’abord menacé la capitale Zapotèque puis conduit à la fin de l’empire.
Il n’y a en réalité aucune preuve d’invasion Mixtèque. Il semble y avoir eu une influence dans la période suivante (Postclassique) et certainement une présence dans quelques villages des Vallées Centrales de Oaxaca, mais de toute évidence, et notamment parce que le phénomène est général sur le Mexique, il faut chercher une autre explication à la chute de l’empire Zapotèque.
Aujourd’hui, on considère un phénomène lent qui expliquerait la dualité que nous observons dans le développement de la capitale Zapotèque, Monte Albán. On évoque la possibilité d’une grande sécheresse d’au moins 200 ans rendant la vie de plus en plus difficile dans les grands centres.
Plus une ville grandit, plus il faut aller loin pour chercher les ressources vitales (nourriture, eau, bois pour les industries,...). Les champs sont repoussés de plus en plus loin de la ville et le centre est de plus en plus tributaire des provinces en ce qui concerne sa survie.
De plus, dans ces centres, une grande partie de la population (notamment les prêtres, les guerriers et les dirigeants) ne produisent pas de ressources; ils restent donc "à la charge" du peuple.
De lui-même, le système est donc fragile. Si en plus, il survient une sécheresse, les choses deviennent vite ingérables. Face à la difficulté, le peuple réagit contre ses dirigeants.
La place sociale de ces derniers se justifie par leur lien avec les dieux, à qui ils demandent notamment les pluies, si nécessaires à l’agriculture. Ils sont les intermédiaires entre le peuple et les dieux.
Dans un tel cas de figure, les dieux semblaient ne pas répondre aux dirigeants. Le peuple Zapotèque n’a pu que douter de leur légitimité.
Il semblerait que ce soit les provinces qui aient commencé à poser problème, peut-être en raison de la quantité à chaque fois plus importante des tributs qu’ils leur étaient exigés.
On observerait la création, notamment dans les vallées centrales de Oaxaca, d’un ensemble de petits sites, relais de l’autorité de la capitale (Lambityeco, Yagul, Mitla...). Ils auraient été chargés de maintenir la population et de percevoir les tributs permettant à la capitale de survivre.
Parallèlement, sous la pression du peuple, les dirigeants Zapotèques font plus d’efforts pour séduire les dieux. Ils multiplient les offrandes et les édifications de temples dans la capitale Monte Albán. Ceci expliquerait la dualité que nous observons entre l’apogée de la civilisation et les difficultés notables en parallèle.
Mais avec le temps et les difficultés, Monte Albán s’écroule, suivi en chaîne de la disparition d’un bon nombre de ces sites relais. Tout le système politique s’effondre et la vallée tombe dans une période dite de "chaos" ou d'"âge sombre".
C’est ce qui est généralement admis, avant un retour à la "civilisation" dans la deuxième moitié de la période Postclassique de Oaxaca. Mais les dernières recherches, dont ma thèse de doctorat, offre une autre vision de ce moment.
La période antérieur : le Préclassique
La période suivante : le Postclassique
Thèmes en rapport avec la période Classique de l’histoire de Oaxaca, Mexique
Histoire des Zapotèques de Oaxaca :
Les sites archéologiques de Oaxaca, Mexique
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