Comment se rendre à Cuilápam

Pour s'y rendre, il est possible de prendre le bus au Terminal de seconde classe à Abasto. Vous pouvez aussi prendre le bus dans le centre ville de Oaxaca, calle Bustamente, vers le numéro 603 (Plan).

L’endroit est facile à repérer, il s’agit d’une ancienne station service sur le bord de la rue. Attention, dans les deux cas, vous aurez des bus marqués "Zaachila-Cuilápam" ou "Zaachila directo".

Ne vous trompez pas car ils ne prennent pas la même route. De même, pour le retour, les bus seront marqués "Centro" pour le centre ville, ou "Central" pour le terminal de seconde classe de Oaxaca.

Histoire de Cuilápam

Le principal attrait de Cuilapan de Guerrero est l’ex-couvent Santiago Apostol mais le village a également connu une longue histoire préhispanique, malheureusement toujours peu mise en évidence.

Cuilápam portait le nom de "Sahayucu" en Mixtèque et "Xaaquieto" en Zapotèque. Il s’agissait d’un site important pendant la période Classique : l’endroit fut une ville secondaire de l’empire, assujettie à Monte Albán, tout comme l’exemple plus connu de Lambityeco.

on peut d’ailleurs voir les pyramides de cette époque près de la rivière qui traverse la ville, mais le site archéologique n’est pas protégé ni organisé pour les visites.

A l’époque Postclassique, il s’agissait probablement d’une cité-état comme Yagul, Mitla ou Zaachila. Mais les traces de cette époque se trouvent probablement sous l’ex-couvent de Cuilápam. Nous avons pu en noter des traces comme des stucs et des murs qui correspondaient peut-être au palais des dirigeants de l’époque. Les religieux se sont ainsi servis de l’aspect sacré du lieu en prenant place sur ces ruines de temples et de symbole politique.

En dehors de cela, le village est peu attractif. Vous pourrez manger à un des nombreux postes devant l’ex-couvent ou sur le bord de la route.

L’ex-couvent Santiago Apostol de Cuilápam

L’ex-couvent de Cuilápam est une structure dominicaine construite à partir de 1555 pour évangéliser la région. D'un point de vue personnel, la visite est plaisante, mais sans guide ou sans un livre explicatif, elle est assez creuse. Vous trouverez parfois des guides du village sur le parvis à l’entrée. Plus sûrement, demandez l’autoguide au guichet ou au moins où vous le procurer.

Les dessinateurs archéologues du premier étage en ont toujours en réserve, malheureusement, ils sont en Anglais ou en Espagnol… le touriste français restant plus rare. Il vous en coûtera 10 pesos, utilisés pour faire d’autres fascicules, mais cela en vaut la peine pour apprécier pleinement ce grand édifice.

En effet, aujourd’hui, la structure semble bien grande et perdue dans ce village, et elle ne fut d’ailleurs jamais terminée. Vous noterez l’immense nef sans toiture par exemple. Le fait qu’elle soit restée inachevée a donné de nombreuses légendes dans le village.

Selon certains, l’abbé du couvent de Cuilápam aurait fait un pacte pour avoir les fonds pour terminer sa construction, en échange des âmes des gens du village. Celui-ci n’ayant pas accompli sa partie du pacte, le diable aurait détruit à plusieurs reprises la toiture de l’édifice.

Une autre version dit que le diable proposa à l’abbé de construire l’édifice en une nuit en échange des âmes de la confrérie. L’abbé accepta mais dressa un coq à chanter à son signal, ainsi, lorsque le diable avait presque fini son œuvre, il le fit chanter et celui-ci pensa que c'était l’aube et qu’il n’avait pas accompli sa part du contrat. Le diable ne se rendit compte que trop tard de la supercherie. Ainsi la toiture ne fut jamais terminée.

Pour d’autres, le fait qu’il n’y ait pas de toiture fut un acte volontaire pour rappeler aux indigènes les espaces ouverts de leurs temples païens.

Aujourd’hui, l’ex-couvent sert d’entrepôt et de laboratoire aux archéologues du Centre INAH Oaxaca.

A l’étage, vous pourrez acheter moins cher que dans une librairie les livres touchant l’archéologie. Pour cela, demander Emilio. Selon l’humeur du jour et le temps disponible, il pourra vous expliquer quelques trucs sur l’archéologie de Oaxaca.

Vincente Guerrero et Cuilápam

L’ex-couvent de Cuilápam est un lieu important pour l’histoire mexicaine puisque le second président du Mexique (après un coup d’état), Vincente Guerrero, y fut enfermé pendant son procès qui conduisit à son exécution pour rébellion en 1831.

On peut y voir sa cellule où trône une peinture de Vincente Guerrero, et sur la place derrière le couvent, on trouve un monument (en son honneur) où sont réalisées des cérémonies en son honneur chaque année.

La danse de la plume à Cuilápam

Un autre élément culturel fort de Cuilápam de Guerrero est la danse de la plume. Il s’agit de la danse traditionnelle locale où le danseur porte une grande coiffe de plumes très lourde et réalisée dans le village.

On peut admirer cette danse à diverses occasions, pour la Guelaguetza en particulier. Mais certains hôtels-restaurants du centre donnent des représentations tous les jours pour les touristes.

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